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Beauté et idéal corporel
28 janvier 2012

V]La Renaissance.

 

Durant cette période, les règles théologiques s’assouplissent et la philosophique antique revient à l’honneur. Les canons de beauté évoluent parallèlement : jeune, belle et saine pour pourvoir aux besoins de fécondité et de perpétuation de l’espèce. Le visage (si ovale parfait, couleur de rose ou de lis), la gorge (pas trop lourde mais censée souligner l’amincissement vers le bas), les mains (petites et minces), sont les critères par excellence de l'évaluation de la beauté féminine à cette époque, où le deuxième sexe devient le ‘beau sexe’ magnifié par peintres et poètes. La peau doit être blanche, car le bronzage est une caractéristique associé aux pauvres travaillant en plein air.

La beauté est codifiée par des proportions mathématiques précises. On établit des proportions idéales pour le corps, comme pour le visage. Certains peintres ont d'ailleurs établi des portraits que l'on peut mesurer au millimètre près comme répondant aux critères de beauté à l'époque. Naît aussi l'érotisme du corps car la Renaissance considère l'Antiquité comme un âge d'or. Un changement idéologique entraîne aussi un éveil à la sexualité. Notons que ça n'entraîne pas un changement de mœurs. Les artistes commencent à dénuder les corps. À cette époque la beauté est charnelle et céleste. Prenons pour exemple les différentes représentations de Vénus. Les cheveux devaient être longs, tressés et entrelacés de perles et de pierres précieuses. C'est à cette époque que naquit le célèbre blond vénitien. Pour l'avoir, les femmes s'enduisaient les cheveux de safran et de citron et restaient des heures au soleil. Mais il fallait qu'elles se drapent le corps car le bronzage était proscrit. En effet, la blancheur était de mise, le teint diaphane était un canon de beauté. Elles se le blanchissaient avec de le céruse de plomb, très toxique et rongeante. Les femmes avaient également pour habitude de se pincer les joues et de se mordre les lèvres car la rougeur était de mise. Les seins étaient fermes et la taille très fine, sans bourrelet. À cette époque, les femmes portaient des corsets de bois qui les empêchaient de respirer : ils leurs dessinaient la taille fine et des hanches, par contre, larges et féminines. De plus, à cette époque on ne se lavait pas, on camouflait les traces de crasse sous d'épaisses couches de fard, et on se frottait le corps de linge parfumé. La beauté était idéalisée car les femmes n'avaient aucune posture naturelle. Elles se tenaient comme des statues grecques et la beauté était de marbre. Cependant, dénudées, l'érotisme et le charnel primaient : les cuisses étaient dodues, les poitrines lourdes et l'embonpoint appétissant.

 Le printemps de Boticelli (à gauche) amène un regard nouveau sur la femme. Art profane ou sacré, Vénus ou Vierge Marie, la subtilité artistique nous fait douter. La Vénus de Boticelli (à droite) apporté à l’occasion un sens nouveau de la beauté, sa naissance accompagne le printemps, archétype d’une belle femme blonde aux cheveux longs, à la peau claire et aux mensurations proportionnées.

    Le printemps de Boticelli                              La naissance de Vénus de Boticelli

 

Sandro_Botticelli_069*’La Naissance de Vénus’ est un tableau majeur de Sandra Boticelli , peint vers 1485 et conservé aux Offices de Florence.

-Composition de l’oeuvre :

Vénus sort des eaux debout dans la conque d'un coquillage (coquille Saint-Jacques) géant. Elle est entourée à gauche d'un groupe de deux divinités des vents (Zéphir et Chloris). Du ciel, tombent doucement des roses, dont la naissance aurait coïncidé avec celle de Vénus selon une légende antique. À droite, elle est reçue par un personnage féminin, l'une des Heures, filles de Zeus et de Thémis ou la divinité du printemps tentant, malgré le vent, de la couvrir d'un voile rouge parsemé de motifs floraux, pour cacher une nudité déjà bien dissimulée par la déesse elle-même. La mer dont on aperçoit peu l'horizon (pouvant rappeler la mer dans laquelle les organes génitaux de son père Ouranos sont tombés, mutilés par son fils Cronos) est prolongée par un paysage de côtes qui se profile derrière Heure, et un bois de plusieurs arbres stylisés (tronc rectilignes) à feuilles assez grandes (type du magnolia) à l'extrême droite du tableau. L'ambiance générale de la scène est calme comme la mer qui supporte le coquillage, avec seulement quelques ondelettes elles aussi stylisées et régulièrement espacées surmontées de l'écume (aphros) donnantnaissanceà la déesse.

-Analyse de l’oeuvre :

La posture adoptée par la Vénus dans ce tableau ( Contra Posto ) rappelle la Vénus médicéenne, une sculpture de Marbre issue de l'Antiquité classique et figurant dans la collection énorme des Médicis ; il fut permis au peintre de l'étudier.

Cette influence de l'antiquité classique, si l'on considère que le tableau de Botticelli, portait le même nom que son modèle, et ce jusqu'au XIXe siècle, à savoir la Vénus anadyomène. Le nom actuel sous lequel il est connu ne vint qu'ensuite, et fut repris en tant que thème de peinture.

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Commentaires
Beauté et idéal corporel
  • Bonjour, Nous sommes en 1ere et nous avons décidé de présenter notre TPE sous forme de blog car nous trouvons l'idée originale À travers ce blog nous allons parler de l'idéal physique, au fil du temps. Bonne découverte ! Mathilde, Maryse & Mathi
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