IV]Le Moyen-Âge.

Le Moyen-Âge apparaît comme un nouveau revirement. Les privations alimentaires accompagnent la spiritualité et s’opposent à la peur de l’enfer. Comme exemple nous pouvons citer les miniatures de Van Eyck ou de Van der Goes. Les corps féminins sont ainsi représentés comme étant éffilés, maigres et ‘désérotisés’.

Le corps humain, crée par le divin et sans existance autonome, doit rester du ressort du théologique.De plus l’image de la femme est ramenée à cette icône et à cette croyance fondatrice à laquelle aucune mère ne correspond, autrement dit émacié, désincarné, sans vie réelle. Nos pouvons prendre comme exemple les Saintes qui sont de grandes anorexiques.

Ce point de vue a pour effet de rendre responsable du péché originel la moitié de l’humanité.

À cette époque, la beauté est embarrassante. Se maquiller, se faire belle, magnifier son corps, était signe de luxure et de débauche. De plus, la beauté était diabolique car il n'est pas donné à l'Homme de modifier le corps que Dieu lui a donné. Le diable, quant à lui, est synonyme de tentation : il se cache donc derrière de beaux visages et de beaux corps. Cependant, on fantasmait tout de même sur le corps des dames et il existait des canons de beauté. La beauté est présentée sous les traits d'une dame grande, blonde, au long cou et aux doigts fins. Pourquoi les hommes préféraient-ils les grandes blondes alors que les Gaulois étaient des personnes plutôt petites, trapues et brunes ? Les Français descendent, en partie, des Vikings qui étaient très grands et blonds ou roux. Il existait donc parmi la population des personnes de grande taille, châtaines, rousses ou blondes. Ces dernières étaient adulées car elles représentaient le soleil, le succès, la réussite, le pouvoir. On peint toujours le Roi plus grand et plus rayonnant que tout autre homme sur une fresque. La grande femme blonde s'impose alors comme l'archétype de la beauté au Moyen Âge. Cependant cela correspond très peu à la réalité. En effet, lorsque leur mari était en croisade, les femmes gouvernaient la maison. La beauté blonde et fragile, aux doigts fins et au cou long, ne correspondait pas à la dure réalité de la vie au Moyen Âge.